SUREAU Ernest et Louis
Saint-Sauvier
Ernest et Louis Sureau (voir photos) sont deux frères originaires de Saint-Sauvier. Durant la guerre, tous deux correspondent avec leur sœur Henriette (voir photo).
Louis Sureau
Louis, cultivateur, est le 1er incorporé dans l’infanterie en 1916 à l’âge de 19 ans (voir son registre matricule ). Il écrit à sa sœur pour lui donner de ses nouvelles « qui sont toujours très bonnes ». Ils s’échangent même des petits brins de fleurs comme en atteste cet œillet accroché à une des cartes de Louis (voir lettres de Louis à Henriette).
Il est gravement blessé le 25 septembre 1918. Hospitalisé à l’Hôtel-Dieu de Nantes, il écrit alors à Henriette qu’il est « moins fatigué qu’il y a quelques jours » mais que pour ses blessures « il n’y a pas beaucoup de mieux » (voir lettre du 9 octobre 1918). Son frère Ernest lui écrit le 14 décembre 1918 : « je crois bien que tu as vu passer quelque chose mais j’espère bien que maintenant cela va mieux » (voir sa lettre) Son père Jean reçoit de ses nouvelles via ses bulletins de santé, et par les lettres d’une personne de son entourage médical (voir lettres du 2 et 3 décembre 1918).
Il décède des suites de ses blessures le 28 décembre 1918. Son corps est rapatrié par le train 3 jours plus tard comme en atteste le récépissé de la SNCF (voir récépissé).
👇Lettres de Louis Sureau à sa soeur Henriette, octobre 1917-juin 1918
👇Bulletins de santé de Louis Sureau, décembre 1918
Lettres d'une personne de l'entourage de Louis Sureau, donnant des nouvelles de la santé de ce dernier à son père, 2 et 3 décembre 1918.👇
👇Lettre d'Ernest Sureau à son frère Louis, 14 décembre 1918
👇Récépissé de la SNCF du cercueil de Louis Sureau à la gare de Treignat, 31 décembre 1918
Ernest Sureau
Deux ans après Louis, c’est au tour d’Ernest, cantonnier, de partir au front en avril 1918 (voir son registre matricule ). Lui aussi est versé dans l’infanterie à l’âge de 19 ans. Ernest écrit régulièrement à Henriette (voir lettres d’Ernest à Henriette), notamment en 1920 alors qu’il fait partie des troupes françaises d’occupation à Oppeln, en Haute-Silésie. Son moral est dépendant de la régularité de ce courrier qui l’aide à lutter contre le « cafard ». C’est pourquoi, alors qu’il désespère de partir en « perme » durant l’été 1920, les 15 jours d’absence de nouvelles d’Henriette le mettent dans une « colère noire » comme il le lui répète dans sa carte du 29 juillet 1920 (voir carte du 29 juillet 1920). En février 1921, il va occuper la Rhénanie jusqu’au 24 mars 1921, date de sa libération du service armé.