FRADET Eugène
Moulins
Eugène Fradet (voir photos), ébéniste de Moulins, est incorporé dans l’infanterie 1 an après le début de la guerre, le 8 septembre 1915. Il a 20 ans. (voir son registre matricule )
Blessé à l’œil droit le 1er avril 1916 à Dombasle (Meurthe-et-Moselle) par une bombe d’avion, il est évacué à l’Hôtel-Dieu de Lyon 4 jours après. Après diverses hospitalisations et 1 mois de convalescence à Lyon il réintègre le dépôt le 1er août 1916. Le 29 décembre 1916 il part « en renfort ».
Fin juillet, de retour au dépôt, il écrit à sa grand-mère Anne à l’occasion de sa fête le 26 juillet: « espérons que des jours meilleurs viendront et que nous pourrons nous réunir et fêter gaiement (…) en une fête familiale pour fêter sinon la vicoire mais au moins Ste Anne » (voir lettre du 22 juillet 1917). Il lui envoie également des feuilles d’arbres où il écrit « Bonne fête Anne ». La famille a également retrouvé un petit canif fabriqué à partir d'une douille de balle.
Il repart pour le front -« retour aux armées »- le 21 août 1917. Il est nommé caporal le 1er septembre 1917.
Le 28 mai 1918 il est porté disparu à « Chasseng » selon son registre matricule (lieu non identifié). En fait il a été fait prisonnier par les Allemands et est interné à Cassel jusqu’au 3 décembre 1918.
Il est nommé sergent le 1er avril 1919.
En décembre 1924, la commission de réforme de Roanne lui diagnostique une bronchite mais non imputable à la guerre, ne lui donnant donc pas droit à une pension d’invalidité. Il faut attendre 1927 pour que la commission de réforme de Clermont-Ferrand reconnaisse sa « tuberculose pulmonaire » comme ouvrant droit à la pension avec évaluation de l’invalidité à 100%.
Il est décédé le 11 février 1931 à Cusset.
Archives et objets d'Eugène Fradet en format pdf