Histoires d'Yzeure, Yzeure en histoire
Le pensionnat de Bellecroix
Les Archives départementales de l’Allier ont pu faire l’acquisition en 2022 auprès d’un libraire spécialisé du département d’une photographie encadrée représentant le pensionnat du Sacré Cœur de Belle-Croix à Yzeure, vers 1860-1870.
Cette photographie est dans son cadre d’origine en bois noirci et porte le titre imprimé sur le carton de montage : « Sacré-Cœur de Belle-Croix / près Moulins ». En bas à droite, elle est signée : « Société photographique parisienne ».
Ce pensionnat a été inauguré en 1856 et le cliché montre le pensionnat neuf, les premières plantations du jardin effectuées. Les allées sont très animées par une foule de religieuses et de pensionnaires. Trois jardiniers et le conducteur d’un attelage sont les seuls hommes au milieu de ces dizaines de femmes. Cette vue a été prise avant la construction de la chapelle dont on aperçoit le clocher sur une carte postale au tournant du XXe siècle.
Deux générations plus tard, l'établissement a fermé à la suite de la promulgation de la loi du 31 mars 1903 sur les congrégations enseignantes. Rapidement, le parc a été loti et les bâtiments détruits. Seule subsiste la porte d’entrée du pensionnat.
La société photographique parisienne
Contrairement à ce que son nom indique, cette société était provinciale et itinérante.
Dans Le Courrier de la Saône-et-Loire du 5 janvier 1859, un encart publicitaire annonçait :
« MM. les artistes de la SOCIETE PHOTOGRAPHIQUE PARISIENNE, ont l’honneur d’informer le public que, pour satisfaire aux nombreuses commandes qu’ils on [sic] reçues, et au désir de plusieurs personnes de la ville, ils continueront leurs opérations jusqu’au premier février prochain pour dernier délai.
L’atelier de pose est toujours situé : rempart Ste Marie, maison Berthaud, en face le café de la Rotonde, et ouvert tous les jours, y compris les dimanches de 9 h. à 11 h. et de 1 h. à 3 h.
Portraits, Groupes de famille, Enfants de n’importe quel âge, Reproduction de tableaux et de vieux Dagueréotypes, Miniatures sur verre coloriés, d’après les plus nouveaux procédés, depuis 10 f.
Réussite parfaite et garantie. »
Quelques années plus tard, Le Courrier de La Rochelle, le 23 janvier 1864 nous apprenait :
« Les familles de la Rochelle sont informées que M. MAURY, l’un des artistes de la Société Photographique parisienne, a cru devoir se rendre lui-même en cette ville, afin de prendre à l’avance toutes les dispositions convenables pour y installer un atelier confortable et y recevoir des commandes.
M. MAURY aura l’honneur de visiter tous les notables habitants et compte sur le bon accueil que la société rochelaise réserve à tous les artistes sérieux.
M. Maury demeure rue du Temple, 32. »