Résistance et libération.
Résistances 
Les premiers actes de résistance  commencent dès l'automne 1940. Ils ne sont pas forcément spectaculaires.  L'assassinat de Marx Dormoy, le 26 juillet 1941, motive l'action de la  Résistance locale qui réclame vengeance. L'opposition à l'occupant et au  régime de l'Etat français peut aussi se traduire par des manifestations  populaires et spontanées comme à Montluçon, en 1943, à l'occasion des  obsèques d'aviateurs canadiens. A cette époque, la Résistance multiplie  les actes de sabotage et intensifie la diffusion des journaux et des  tracts clandestins. 
La Résistance extérieure émet depuis Londres  sur les ondes de la BBC. L'Etat français tente de discréditer ces  émissions par la distribution de tracts qui mêlent anglophobie et  antigaullisme. A partir de la fin 1943, des groupes armés de résistants  s'organisent et préparent la Libération du département.
Libération 
En  août 1944, les combats sont nombreux entre la Résistance et les  Allemands qui se replient. Montluçon et Moulins sont le théâtre  d'affrontements entre garnisons allemandes et maquisards, Vichy connaît  une libération moins violente. Dans tous les cas, la libération des  villes donne lieu à des grands rassemblements de la population. 
Au soulagement que suscite la fin de l'occupation se mêle une forte aspiration à voir le pays se réformer. 
Les  institutions de la République sont rétablies mais les circonstances  engendrent des situations particulières. C'est ainsi que, durant les  mois qui suivent la Libération, deux autorités issues des rangs de la  Résistance coexistent dans le département : le nouveau préfet, Robert  Fleury, représentant du Gouvernement Provisoire de la République  Française, et le Comité départemental de la Libération qui cessera ses  activités en octobre 1945. Le maintien de l'ordre, la lutte contre la  pénurie persistante de denrées alimentaires sont les principaux  problèmes auxquels ces autorités sont confrontées. 
Cependant, la  question la plus délicate est celle de l'Epuration. On distingue  l'épuration spontanée menée par des individus, des groupes armés ou des  juridictions improvisées, de l'épuration légale. Cette dernière se met  progressivement en place, au cours de l'automne 1944, avec la création  des cours de justice et des chambres civiques. Elle s'accompagne de  sanctions concernant les personnels des administrations et les  responsables des organismes professionnels. La période qui s'ouvre en  septembre 1944 est aussi marquée, pour beaucoup, par le deuil des  victimes de la guerre et des exactions, et une inquiétude croissante sur  le sort des déportés.