I - Présentation de la presse locale et régionale

Sous la IIIe République, la presse écrite se démocratise et devient un média de masse. La liberté de la presse acquise en 1881 et les lois scolaires de 1881 et 1882 favorisent le développement d’un lectorat massif. Dans le même temps, les innovations techniques rendent possible la baisse du prix des journaux. L’introduction des presses mécanisées (en 1841 chez Desrosiers à Moulins), puis des rotatives à la fin du XIXe siècle, ainsi que le financement d’une partie des coûts d’impression par la publicité, vont permettre la diffusion des journaux à bas prix jusque dans les campagnes. Il s’agit d’une révolution médiatique et civique : le citoyen a dorénavant les moyens de lire un journal pour se forger une opinion et participer au débat démocratique. Dans la première moitié du XXe siècle, 46 titres paraissent dans le département. Dans cet ensemble dominé par la presse de droite, certains journaux se distinguent par leur tirage, leur longévité ou leur niveau de politisation.

Le Courrier de l’Allier, journal de tendance politique conservatrice est fondé à Montluçon en 1843 par Alexandre-Placide Pisseau. Il cesse de paraître le 10 septembre 1939 en raison de la mobilisation du directeur et d’une partie des ouvriers.

Le Progrès de l’Allier, de la Nièvre et de la Saône-et-Loire est un journal de tendance politique radicale dirigé par Marcel Régnier.

Le Centre paraît de 1872 à 1944. D’abord de tendance bonapartiste, il évolue vers une position de type « républicain libéral ».

La Croix de l’Allier est le supplément hebdomadaire du journal parisien La Croix. Fondé à Moulins en 1890, il appartient à une chaîne de journaux créée par les Assomptionnistes sous le même titre dans toute la France. Sa vocation principale est de servir d’organe de propagande à l’évêché de Moulins.

Le Bourbonnais Républicain est un hebdomadaire de tendance politique radicale dirigé par Lucien Lamoureux. Il paraît le dimanche à Vichy et à Moulins.

Le Combat Social est un hebdomadaire socialiste dirigé par Marx Dormoy de 1921 à 1934, puis par Georges Rougeron de 1934 à 1940, avec une interruption d’un an en 1936.

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