Sceau de Mathilde, dame de Bourbon (1185)

Les lacets de robe de Mathilde, dame de Bourbon

Objet : Sceau.

Cote du document : H 559.

Date : 1185.

Présentation du sigillant : Mathilde, dame de Bourbon (avant 1165-1218).

Analyse du document : Accord entre Hugues, abbé de Cluny, Gaucher, « Gaucherium », [sire] de Bourbon, « de Borbonio », et Mathilde, sa femme, « dominam Maltildem », et les bourgeois de Souvigny, à la suite duquel lesdits Gaucher et Mathilde confirment et étendent les coutumes dudit Souvigny, rappellent les coutumes dont jouissait Souvigny sous Archambaud le Fort (Archambaud III), sire de Bourbon, et ses prédécesseurs, et se plaignent des agissements de l'église de Souvigny et des bourgeois de Souvigny , à l'égard de Giraud de Cône, « Giraudus de Cona », prévôt du sire de Bourbon (1085).

Description matérielle : Sceau rond de cire verte.

Attache : Lacs de soie verte et blanche.

Description : Dame debout, de face, légèrement tournée à senestre, sur un piédouche, vêtue d'un surcot et coiffée d'un touret. De la main droite, elle présente un appât à un oiseau en vol. Sa main gauche ouverte est placée devant elle, le coude replié.

Légende : [...] BORBON[...].

Dimensions : 56 mm de diamètre actuellement.

Etat : Brisé.

Protection : Pochette de tissu. Sceau restauré et consolidé.

Notes : Mathilde (aussi Mahaut ou Marguerite) Ière de Bourbon (avant 1165-1218), dame de Bourbon. Elle est la fille d'Archambaud de Bourbon et Alix de Bourgogne. Elle devient l'héritière de la seigneurie de Bourbon en 1171, à la mort de son grand-père, après la disparition prématurée de son père en 1169. « L'original, écrit Vayssière, est scellé de deux sceaux. Le premier pend sur lacs de soie blanche, verte et bleue, il est en cire verte et de grand module, et offre la figure de Mathilde de Bourbon, représentée debout et tenant une fleur dans la main droite. Il ne reste plus de la légende que le mot « Borbonii ». Le second sceau était également en cire verte et de grand module, et il pendait sur lacs de soie blanche et verte. Il a été brisé en un grand nombre de morceaux, mais on distingue sur l'un des fragments la tête et le cou d'un cheval, ce qui prouve que ce sceau était du type équestre et qu'il appartenait à Gaucher de Vienne. » (Arch. hist., I, p. 210). « Il ne reste plus aujourd'hui que le sceau de Mathilde, qui est tel que l'a décrit Vayssière. » (M. Fazy, Les origines du Bourbonnais, Moulins, Imp. du Progrès, 1924, t. I, p. 354). Le lacs de soie qui a servi à fixer le sceau est un rare élément du costume féminin du XIIe siècle. Avant d'être utilisé pour cette charte, il faisait peut-être partie du costume de Mathilde de Bourbon. En 1185, il était donc déjà ancien, ayant été abandonné à ce nouvel usage. Le décor, particulièrement raffiné, fait alterner des parties vert uni, d'autres en damier vert et blanc et d'autres à chevrons de mêmes couleurs. Le fil intérieur, plus gros et d'un vert différent, intervient parfois également dans le motif. Il n'y avait pas de contre-sceau.

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